PROJECTIONS : Nouveaux récits féministes décoloniaux (Festival Pour la suite du monde)

Dans le cadre du festival POUR LA SUITE DU MONDE
Samedi 27 septembre – L’ÉLYSÉE
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14h – NOUVEAUX RÉCITS FÉMINISTES DÉCOLONIAUX
Praia Formosa (2024, Brésil, 1h34) de Julia De Simone
Muanza, née dans le royaume ouest-africain du Kongo au 19e siècle, est vendue comme esclave au Brésil. Asservie par une aristocrate abandonnée dans un manoir en décrépitude, la jeune femme s’enfuit et se réincarne deux cents ans plus tard dans un Rio de Janeiro en pleine transformation. « Film de sorcières, captation d’une urbanisation sauvage, témoignage mystique sur la filiation, la mémoire du corps et la solidarité » » (Festival du Nouveau Cinéma, Montréal)
> En présence de Samille Viana Possidonio, historienne brésilienne
et coordinatrice pédagogique de l’association Herança Brasileira à Lyon,
et de Lucile Combreau, enseignante et chercheuse en cinéma
(Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
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16h30 : LOS ANGELES, vivre dans la frontière
Selegna sol (2024, USA, 50 min.) de Anouk Moyaux
Après avoir vécu vingt-deux ans à Los Angeles, Gibran décide de retourner vivre à Tecate au Mexique, son village natal. À cette occasion, Gibran redécouvre peu à peu les liens émotionnels, relationnels et historiques qui l’attachent à la ville de Los Angeles. Le film explore la question : « What is it that makes a place a Home » du point de vue américano-mexicain.
> En présence de Nino S. Dufour & Alejandra Soto Chacón, traducteurices de
« Terres Frontalières – La Frontera » (éd. Cambourakis),
chef-d’œuvre de la féministe chicana Gloria Anzaldúa
et livre fondateur de la pensée queer décoloniale états-unienne.
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18h30 – LA RÉUNION, colonialité française
Lèv la tèt dann fènwar – Quand la nuit se soulève (2021, FR, 49 min.) de Erika Etangsalé
Jean-René est un ancien ouvrier aujourd’hui à la retraite. Il vit en France, à Mâcon, depuis son émigration de l’île de La Réunion à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui, pour la première fois, il brise le silence et raconte à sa fille son histoire. Son récit nous dévoile des rêves et des douleurs mystérieuses qui trouvent leurs racines dans les blessures de l’histoire coloniale française.
+ Sucre amer (1963, FR, 24 min.) de Yann Le Masson : En 1963, Michel Debré, premier ministre du général De Gaulle, est élu député de La Réunion contre Paul Vergès, du Parti communiste réunionnais. Entre discours, manifestations et témoignages, Yann Le Masson montre l’organisation de la fraude électorale et la lutte anticoloniale.
+ Ici, les plages sont noires (2022, FR, 10 min.) de Olivier Dejean : Une femme créole à la peau blanche porte dans son engagement politique les blessures d’un événement tragique de La Réunion.
> En présence de Jonathan Rubin, producteur de films réunionnais (WE FILM),
et de Lucile Combreau, enseignante et chercheuse en cinéma
(Université Paul-Valéry – Montpellier 3).
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21h : NOUVEAUX RÉCITS FÉMINISTES DÉCOLONIAUX
Sugar Island (2024, République dominicaine, 1h31) de Johanné Gómez Terrero
Une jeune fille de 14 ans, vivant dans une plantation de sucre dominicaine menacée, découvre qu’elle attend un enfant. Alors que sa famille résiste coûte que coûte au changement, Makenya part, dans une dimension parallèle et afro-futuriste, à la conquête de son pouvoir caché.
Johanné Gómez Terrero est une artiste afro-diasporique qui inscrit son travail dans un cadre caribéen et décolonial. Elle est productrice et directrice artistique du laboratoire de développement de projets MiradasAfro.
> En présence de Sarah membre du collectif RQR (Réseau Queer Racisé-e)
et de Ursula Koffi, réalisatrice (Côte d’ivoire).